Critique du feu La Magie du cinéma

22 juin 2013 — Australie

Évaluation du spectacle

Pour inaugurer le premier feu de l’édition 2013, la firme Fireworks by Ian Riedel présentait La Magie du cinéma, inspiré de trames sonores de nombreux films.

Je l’ai dit et je me répète : le choix d’un thème inspiré du septième art n’est pas à prendre à la légère par les concurrents. En effet, ce thème a été si utilisé par le passé que les artificiers doivent maintenant redoubler d’originalité pour parvenir à remporter les points requis pour monter sur le podium.

En entrevue avec Paul Marriott et Mylène Salvas, le concepteur indiquait opter pour la simplicité à leur première présence à Montréal.

Thème Cinéma + Simplicité volontaire = Petite inquiétude…

Dès le début du spectacle, j’ai eu quelques doutes sur l’intensité qu’allait atteindre la prestation australienne. Je crois en un départ relativement intense, pour accrocher le public, mais mis à part une salve initiale relativement modeste, j’ai trouvé que l’introduction traînait un peu en longueur.

Cependant, dès le deuxième segment, l’intensité a augmenté quelque peu, avec un tir fort efficace de mines rouges synchronisées à la musique du film Sherlock Holmes.

Par la suite, l’influence de la météo défavorable pendant la dernière journée du montage a commencé à se faire sentir : plusieurs monocoups ne s’élevaient que de quelques mètres, sans doute endommagés par l’humidité et la pluie.

Toutefois, pendant d’ambitieuses séquences d’éventails de comètes, plusieurs erreurs techniques ont nui à l’uniformité des produits et à la symétrie. Ainsi, il est arrivé à plusieurs reprises qu’un éventail soit constitué d’un certain type de comète et qu’une seule comète soit de type différent.

Par ailleurs, ce feu m’a donné l’impression d’avoir été conçu par une firme italienne tellement le style était similaire : tableaux de chandelles romaines, absence de gâteaux, pièces aériennes montées en chaînes, etc.

Ce n’est pas un défaut, mais j’en ai tout de même été relativement étonné.

En conclusion, malgré quelques erreurs techniques et d’un thème peu original, je crois qu’il s’agissait tout de même d’un feu respectable si l’on considère que FireworX en était à sa première présence à La Ronde.

Mon appréciation

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Je déplore...

Grille d'évaluation

Critère Note

Pièces pyrotechniques

La diversité et la qualité des pièces ainsi que la diversité et la richesse des couleurs

8 / 10

Synchronisation

La précision de la simultanéité entre la musique, les effets sonores et les éléments d'artifice

4 / 5

Bande sonore

Les enchaînements et le choix musical

9 / 10

Conception technique

L'utilisation de l'espace, la densité de produits et la constance, à savoir la qualité du feu soutenue tout au long

6 / 10

Conception pyromusicale

La musique en lien avec la quantité et le choix des pièces pyrotechniques, l'originalité et la dynamique rythmique de la prestation pyromusicale

6.5 / 10
Total 33.5 / 45
74.4 %

Source des critères : site officiel

Trame sonore

  1. Marc Streitenfeld - Has Fate smiled upon us
  2. Hans Zimmer - Discombobulate
  3. David Arnold - Time to Get Out
  4. Hans Zimmer - Zoosters Breakout
  5. Jocelyn Pook - Waltz # 2
  6. Fiona Pears - The Pipers Son
  7. Jerry Goldsmith - The Rebel March
  8. Julian Nott - Theme & Chase
  9. John Williams - Dances of the Witches
  10. Nicholas Hooper - Flight of the Order of the Phoenix
  11. Henry Mancini - The Pink Panther
  12. Alan Silvestri - Back to the Future
  13. Nino Rota - The Godfather
  14. Hans Zimmer - Pirates of the Caribbean
  15. Danny Elfman - Beetlejuice
  16. Andy Brown - Pirate Fight