Conception du feu Musique des années 70

15 décembre 2012 — Feux d'artifices Apogée

Feux d’artifices Apogée présentait le troisième Feu sur glace de l’édition 2012 en rendant hommage à la décennie 70.

Alain Carbonneau, le concepteur, revenait du Koweït, où il avait passé deux mois à diriger le montage du plus gros feu d’artifice à avoir été présenté, soit une prestation de 60 minutes dont les mises à feu étaient réparties sur un site de mise à feu de 4.5 kilomètres de largeur.

Bien que le site du Vieux-Port soit moins exigeant au niveau technique, le Feu sur glace présenté par l’équipe d’Apogée a tout de même représenté un important défi pour Alain Carbonneau lorsqu’est venu le temps de faire la conception pyrotechique.

Je me suis entretenu avec lui pour qu’il m’explique les tenants et aboutissants de sa prestation pyrotechnique.


Équipe d'Apogée en 2010 – Alain Carbonneau est le troisième à partir de la gauche

Pourquoi avez-vous choisi de rendre hommage à la musique des années 70 ?

J’avais choisi la décennie 80 comme premier choix, mais c’est FAE qui l’a obtenue.

Comme les années 70 étaient mon deuxième choix, c’est donc cette décennie que j’ai obtenue.

Malgré tout, il y avait plusieurs chansons dans la liste fournie par le Vieux-Port que j’avais déjà penser utiliser dans un feu. Je profite donc de cette occasion pour les utiliser.

Comment avez-vous structuré votre trame sonore ?

Ma trame sonore est constituée de sept chansons, soit trois pour la partie anglophone et quatre pour la partie francophone.

Je vais terminer mon feu avec Le Blues du businessman, une chanson que je voulais utiliser depuis longtemps dans un feu d’artifice. J’avais déjà croisé Claude Dubois avant la présentation d’un feu d’artifice et je lui avais suggéré qu’on présente éventuellement un spectacle pyrotechnique où il chanterait cette chanson en direct.

Cette idée n’a pas eu de suite, mais je suis content de pouvoir utiliser cette chanson pour la première fois dans le cadre des Feux sur glace.

Par ailleurs, j’aime utiliser des chansons entières dans mes feux au lieu de les découper pour extraire uniquement certaines parties. Cependant, dans le cadre de ce feu, j’ai dû raccourcir plusieurs chansons pour avoir une sélection musicale variée et respecter les contraintes de l’évènement.

Comment s’est déroulée la conception de votre feu ?

C’était la partie plus difficile, notamment dans la partie francophone du spectacle. En effet, la majorité des chansons de ce segment commence par plusieurs mesures de guitare acoustique, et je ne savais plus comment exploiter ces introductions sans tomber dans la répétition.

Heureusement, je crois avoir trouvé quelques effets pyrotechniques qui correspondront bien à ces parties difficiles de la trame sonore.

J’ai aussi dû minimiser l’utilisation de kamuros suite à une suggestion du Vieux-Port en raison de travaux sur le quai Jacques-Cartier. Ma finale sera donc argentée.

Finalement, qu’avez-vous prévu pour le public montréalais au chapitre du matériel pyrotechnique ?

J’utilise notamment des monocoups et des chandelles romaines nouvellement homologuées de Parente. Ces nouveaux effets sont remarquables, surtout les monocoups, qui sont particulièrement puissants pour leur calibre.

J’ai aussi une grande quantité de pièces aériennes, dont des obus cylindriques italiens.

Toute la famille devrait donc passer un très bon moment !

Bonne chance et bon feu !