Ma première expérience d’artificier
19 décembre 2009 — Royal Pyrotechnie
Comme j’avais suivi le cours Sensibilisation à la sécurité et au droit pour les pièces pyrotechniques à grand déploiement en octobre dernier, je cherchais la première occasion de mettre mes nouvelles connaissances sur la pyrotechnie à l’épreuve sur de véritables rampes de lancement.
Après avoir vu la firme Royal Pyrotechnie rafler le Jupiter d’or d’une si belle façon à l’International des Feux Loto-Québec avec leur spectacle Voilà, je savais d’ores et déjà avec qui je voulais effectuer mes premiers feux. Cependant, j’avais entendu dire qu’ils ne choisissaient pas n’importe qui. Qu’avais-je à perdre à les appeler de toute façon ?
Le 19 décembre, à neuf heures du matin, je me suis donc présenté sur le Quai Jacques-Cartier en ayant encore peine à croire que l’équipe de Royal avait accepté que je me joigne à eux le temps d’un spectacle quelques semaines auparavant. J’étais un peu nerveux à l’idée de côtoyer d’aussi près des bombes d’un calibre maximal de 6 pouces (152.4 mm), mais il faut bien commencer à les manipuler un jour !
Pendant les quelques 7 heures de montage, j’ai donc placé des bombes dans leurs mortiers, inséré des allumettes électriques dans leurs mèches (une opération délicate) et relié ces mêmes allumettes électriques («squibs» dans le jargon du métier) aux modules de mise à feu. Grâce aux judicieux conseils des artificiers de l’équipe, il semble que j’ai bien travaillé, car toutes les pièces que j’avais préparées sous leur supervision ont été lancées avec succès.
Après la fête vient le nettoyage. Les gens du public ne se doutent pas de la quantité incroyable de débris qui jonchent le sol après le spectacle : des bouts de mèche rapide et des chaînes de délais pyrotechniques consumés, des centaines de petits tubes en carton lancés en l’air par les «cakes», des morceaux de papier… Nul besoin de dire que Royal Pyrotechnie aurait une bien mauvaise image auprès de ses clients si tous ces débris était laissés sur place après le départ des artificiers. Il faut donc se pencher encore et encore pour les ramasser.
Malgré les courbatures, je recommencerais volontiers ! Il y a quelque chose de plaisant à voir le spectacle auquel on a contribué remplir le ciel de couleurs et de motifs sous nos yeux ! Un gros merci à l’équipe de Royal !
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