Critique du feu Feng Shui Melody
11 juillet 2009 — Chine
Évaluation du spectacle
En raison d’une veille d’orages violents et d’une pluie diluvienne, les responsables de La Ronde ont choisi de devancer la prestation chinoise de cinq minutes afin d’éviter de l’interrompre si le vent dépassait les limites permises. Cependant, en dépit du temps exécrable, le spectacle, qui valait le déplacement, a bel et bien eu lieu.
Pour la troisième fois consécutive, les premières explosions ont rempli le ciel avant la fin du compte à rebours de Michel Lacroix, le maître de cérémonie. Étant donné que le spectacle était devancé et que la majorité des spectateurs se dirigent généralement vers leur siège moins de dix minutes avant le début de la prestation, une véritable cohue a eu lieu quand les premières bombes ont explosé. Pendant les cinq premières minutes, il était donc difficile de bien voir à cause des retardataires qui cherchaient leur place tant bien que mal dans la semi-obscurité. Est-ce donc si difficile de regagner sa place un peu en avance ?
Une fois que la vue a été relativement dégagée, j’ai dû admettre que le spectacle était une totale réussite. J’avais anticipé un spectacle à (trop) grand déploiement comme celui de l’année dernière, où la quantité de pièces pyrotechniques est privilégiée au détriment de la qualité de la prestation, mais les artificiers de Pyromagic Productions nous ont offert une performance émouvante et spectaculaire.
Privilégiant une trame sonore minimaliste de neuf morceaux (un record cette année), le concepteur du spectacle a choisi de rendre hommage au Feng Shui d’une façon particulière : chacun des cinq éléments de cet art chinois (le métal, le feu, l’eau, le bois et la terre) était présenté avec une courte narration et des mines assemblées en faisceau écrivaient le nom des éléments dans le ciel une lettre à la fois.
Par ailleurs, les artificiers chinois ont utilisé une grande quantité de pièces aériennes avec une queue d’ascension au lieu des bombes plus traditionnelles (pivoines, crysanthèmes, etc.), ce qui permettait de bien remplir le ciel lorsqu’ils étaient combinés à des pièces de petit calibre.
Même si je ne connaissais aucune chanson de la bande sonore, je dois admettre que la sélection était excellente et appuyait très bien le thème. La synchronisation était d’une précision chirurgicale et rappelait le travail irréprochable des artificiers espagnols il y a quelques semaines.
Grâce à leur excellente performance, il est évident que les artificiers de Pyromagic Productions repartiront avec un Jupiter. Malgré la pluie, les éclairs et le froid, ce spectacle pyrotechnique valait le détour !
Grille d'évaluation
| Critère | Note | |
|---|---|---|
|
Pièces pyrotechniques La diversité et la qualité des pièces ainsi que la diversité et la richesse des couleurs |
9 | / 10 |
|
Synchronisation La précision de la simultanéité entre la musique, les effets sonores et les éléments d'artifice |
9 | / 10 |
|
Bande sonore Les enchaînements et le choix musical |
10 | / 10 |
|
Conception technique L'utilisation de l'espace, la densité de produits et la constance, à savoir la qualité du feu soutenue tout au long |
9.5 | / 10 |
|
Conception pyromusicale La musique en lien avec la quantité et le choix des pièces pyrotechniques, l'originalité et la dynamique rythmique de la prestation pyromusicale |
9.5 | / 10 |
| Total | 47 | / 50 |
| 94 % | ||
Source des critères : site officiel
Trame sonore
- Handel's Music for Royal Fireworks (12 Girls Band)
- Kung Fu (Hans Zimmer)
- Dragon Rider (Jay Chow)
- Love Repayment (Jane Cheung)
- Magic Fireworks (Nicholas Hooper)
- Beyond the River (Taro Iwashiro)
- With an Orchid (Yanni)
- Butterfly Lovers (Arve Tellefsen / National Symphony Orchestra)
- Grand Canyon [Live] (12 Girls Band)

Laisser un commentaire